L’éco-labour suscite de plus en plus d’intérêt. Le principal avantage de cette forme de travail du sol est qu’il y a moins de perte de matière organique dans les bâtiments. Kverneland a développé une version terrestre de son Ecomat. Un pas de plus dans le développement du travail superficiel du sol et de l’amélioration des sols.
Les avantages du labour écologique sont désormais bien connus. Les résidus organiques grossiers assurent une bonne gestion de l’humidité, ce qui se traduit par des conditions de croissance optimales pour les cultures. “L’Ecomat existe depuis 2004, ce qui en fait la charrue écologique la plus expérimentée du marché, mais à l’époque, le GPS et le labour sur terres n’en étaient qu’à leurs balbutiements. Avec le nouvel Ecomat On-Land, nous pouvons également labourer au-dessus de la tête”, explique Michiel Kisteman. Il est chef de produit chez iecos pour le travail du sol au Benelux. Avec la charrue réversible Ecomat, Kverneland propose également un concept qui s’inscrit dans le cadre d’un travail du sol peu profond (dix à dix-huit centimètres). La charrue est équipée d’une grille en acier léger ou en plastique très résistant à l’usure. “Cela fait longtemps que l’on en parle”, explique Walter Ruiterkamp, directeur général de Kverneland Benelux. “Toutefois, en Europe, l’accent est de plus en plus mis sur la manière de retenir correctement l’eau et de rétablir l’action capillaire du sol avec le travail du sol.”
La demande croissante, également plus ou moins imposée par les lois et les règlements, suscite un intérêt grandissant pour le labourage en surface. “Cependant, il y a quelques éléments à prendre en compte avec précaution. Par exemple, la détermination des lignes AB sur la base du RTK est extrêmement serrée. Le conducteur doit savoir comment déplacer la ligne ou ajuster la largeur de travail. Il faut que tout soit parfait pour que la connexion soit correcte”. Mais ce qui ressort le plus, c’est la capacité : une largeur de travail de cinq mètres peut être atteinte avec la variante à dix ciseaux, et l’argile est facilement détournée par le rister en plastique. L’Ecomat On-land sera également disponible dans une variante compacte à huit ciseaux.
Les corps de charrue vissés permettent d’ajuster la charrue à la largeur de travail souhaitée.
Rotago
Une préparation efficace du lit de semences est la base d’une croissance saine des plantes. C’est dans cette optique que le Rotago F a été développé dans l’usine Kverneland de Soest, en Allemagne. Cette toute nouvelle herse rotative repliable répond au besoin croissant d’un travail du sol superficiel tout en offrant une grande capacité. Le Rotago F est un concept de machine entièrement repensé, développé à partir de l’idée de nouveaux concepts et défis agricoles. Le nouveau modèle, disponible dans des largeurs de travail de quatre à six mètres, présente un certain nombre de caractéristiques distinctives, dont deux sont également brevetées par Kverneland.
Tout d’abord, la herse rotative peut être utilisée indépendamment du châssis. Pour cela, le concept du châssis a été modifié. “Le Rotago est équipé d’une suspension poussée, ce qui permet de régler la profondeur indépendamment du châssis, sans devoir ajuster le bras supérieur ou le rouleau suiveur”, explique Michiel Kisteman. Il précise que le godet et la barre niveleuse peuvent être réglés indépendamment. La résistance est supportée par le châssis principal et non par la herse rotative elle-même. Les entraînements sont équipés de capteurs qui empêchent toute surcharge ou mauvaise utilisation. Le concept de boîte de vitesses poussée est autoportant et léger, nécessitant moins d’énergie et offrant une grande flexibilité dans les réglages de la profondeur de travail.
Le Rotago F offre la possibilité de varier la profondeur tout en roulant. Les effaceurs de traces, fixés au châssis principal, n’ont pas besoin d’être réajustés au cours du processus. Habituellement, le labourage conventionnel maintient la même profondeur de travail sur l’ensemble du champ. Avec le Rotago, il devient possible de répondre à la profondeur de compactage et aux variations en termes de disponibilité du sol. Une simple pression sur le terminal permet de régler la profondeur de travail des modèles Isobus. D’ailleurs, cette opération est également possible avec la version de base, qui est commandée directement par le distributeur du tracteur.
La herse rotative est équipée de quatre rotors par mètre. Ceux-ci sont vissés sous le corps. Selon Kisteman, il s’agit d’un choix délibéré. “Le soudage crée une tension dans le matériau et si une soudure se rompt, l’huile s’échappe immédiatement. De plus, un support de rotor est difficile à réparer. Avec la suspension boulonnée, il n’y a pas de tension dans l’acier et vous pouvez remplacer les rotors individuellement.” Pour les modèles Isobus, il est également possible d’utiliser, en option, des capteurs de température pour l’huile afin d’éviter la surchauffe.
Pour soulever le Rotago F dans la poutre de semis de six mètres illustrée, Kisteman recommande un tracteur d’environ trois cents chevaux. Les premières machines sont maintenant en service. Le Rotago, présenté au grand public à l’Agritechnica de Hanovre, est entièrement disponible en version ISOBUS. La version directe sans ISOBUS suivra plus tard dans l’année.
Texte et image : Martin de Vries