Deroo

L’unité de nettoyage Cap-Terre permet de gagner de la tare 

C’est en 2018 que Deroo Constructie a commencé à mettre au point le système qui allait ensuite prendre le nom de Cap-Terre. Cette unité de nettoyage pouvant être montée sur une benne élévatrice est destinée à séparer le plus possible de résidus (essentiellement de la terre) lors du transbordement de produits. Cela permet de transporter un maximum de produit final. L’entreprise agricole Deroo de Westvleteren a collaboré avec Deroo Constructie pour mettre au point la version actuelle du système. « Avec le Cap-Terre, toutes les parties sont gagnantes : l’agriculteur, l’entrepreneur agricole et l’usine. » 

Bram Deroo et ses deux frères dirigent l’entreprise agricole et sont des neveux de Brecht Deroo, qui est à la tête de Deroo Constructie. Les deux entreprises sont tout à fait distinctes, mais le lien familial facilite la collaboration entre elles. Brecht Deroo : « Lorsque vous mettez un nouveau produit au point, vous savez qu’il ne va pas fonctionner parfaitement dès le premier jour. Vous avez donc besoin d’un partenaire pour tester le prototype, qui soit établi pas trop loin et avec lequel vous avez installé une relation de confiance. » 

Travail facile 

En 2018, l’entreprise agricole Deroo recherchait une solution fiable pour nettoyer pommes de terre, carottes ou panais. « L’offre du marché à l’époque ne nous satisfaisait guère », se souvient Bram Deroo. « Nous recherchions donc une autre solution et Brecht avait remarqué de son côté que le marché était demandeur de quelque chose de nouveau. » Nous avons donc commencé d’une feuille blanche pour arriver à une unité à la fois simple et efficace. Bram : « Sur la première version, le bac collecteur était un peu trop petit. Le système était tellement efficace que notre bac était plein avant que la cargaison complète ait été déchargée. Sur le modèle actuel, il a donc pris un peu de volume. Pendant tout le processus de mise au point, la facilité d’utilisation pour le chauffeur a également été considérablement améliorée. Ainsi, ce dernier dispose désormais d’un réglage automatique de la vitesse de la trémie. Par télécommande, le chauffeur peut piloter toutes les fonctions depuis le camion : relever la trémie, ouvrir la porte, modifier l’inclinaison et lancer l’opération. Le système est simple, propre et convivial : c’est vraiment un plaisir de travailler avec lui. » 

Éviter les discussions à propos de la tare 

Le degré de nettoyage du produit est déterminé par l’inclinaison du tapis de nettoyage. La propreté du produit est difficile à exprimer en chiffres. « Mais nous voyons bien la quantité de tare que nous ne devons pas transporter, et savons donc que le produit final est beaucoup plus propre. Comme nous avons plusieurs arracheuses et seulement deux Cap-Terre, ne pouvons pas envoyer une unité de nettoyage avec chaque machine. La différence se voit très bien. Et nos clients le remarquent aussi, d’ailleurs. Dans un premier temps, nous avons supporté le coût d’investissement en tant qu’entrepreneur agricole car nous devions encore apprendre le fonctionnement de l’unité. Cette unité offre une plus-value à toutes les parties, car il y avait toujours des discussions à propos de la tare. D’abord, la tare peut être déterminée plus correctement avec des pourcentages plus faibles. Actuellement, le client facture de plus une amende lorsqu’il y a trop de terre, qui peut aller jusqu’à cent euros par cargaison. Au moment où la diminution de l’utilisation des produits phytosanitaires est un thème à la mode, il est en particulier conseillé de ne pas déplacer de terre d’une parcelle vers une autre pour éviter la dissémination d’adventices résistantes. C’est le cas par exemple du souchet tubéreux, que nous retrouvons désormais dans un nombre trop important de nos champs. Lorsque l’arrachage se passe bien et qu’il n’y a pas de contamination dans le produit, le tapis peut être réglé à plat pendant le transbordement, ce qui permet un débit équivalent à ce qu’offrirait une benne transbordeuse sans nettoyeur. » 

Démonstration rapide 

Le Cap-Terre se monte facilement sur une benne élévatrice neuve ou existante. « L’unité se dépose en desserrant quelques raccords rapides et quelques boulons. Un chariot élévateur peut ensuite être utilisé pour la retirer. Une heure et demie de travail suffit. C’était d’ailleurs une exigence spécifique lors de la conception du prototype. En cas de problème, l’unité doit pouvoir être déposée rapidement pour pouvoir continuer à travailler sans elle. Mais cela n’a pas encore été nécessaire. » 

L’entreprise agricole Deroo dispose désormais de deux de ces unités de nettoyage, soit le prototype et le premier modèle de série. « Pendant la campagne, nous utilisons jusqu’à cinq bennes, et nous envisageons dès lors l’achat de plusieurs Cap-Terre supplémentaires », confie Bram. « D’après moi, l’unité de nettoyage est tout à fait au point, mais la trémie qui récupère la terre pourrait à mon sens être encore plus grande. Avec une tridem, nous voulons pouvoir nettoyer toute une cargaison, même s’il y a beaucoup de tare. » Brecht explique qu’agrandir la trémie sans qu’elle ne se retrouve trop bas ou trop loin est compliqué. « Il faut mettre dans la balance le volume et la simplicité. Aujourd’hui, la simplicité et l’efficacité sont nos priorités. » 

Bram Deroo peut commander toutes les fonctions avec la télécommande.

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