La plupart des gens connaissent Dries De Gendt pour ses talents de photographe agricole. Ce qu’on sait moins, c’est que c’est aussi un féru de mécanisation. Il poursuit d’ailleurs actuellement ses études en techniques de mécanisation. Eux-mêmes agriculteurs, ses parents exploitent des poulaillers et des terres. Avec trois tracteurs : deux Massey Ferguson et le Case International 1455 XL de Dries.
C’est à la fin des années 1970 que les premiers International 1455 sortent de la ligne d’assemblage de l’usine allemande de Neuss. À l’époque, ils arborent encore la robe rouge et blanc d’International. Le tracteur est équipé d’un six cylindres de 6,6 litres développant 145 ch. Le 1455 XL, avec sa cabine plus spacieuse, sort quant à lui d’usine en 1981. Quand Case rachète la division agricole d’International, les tracteurs adoptent la marque de fabrique rouge et noire. À l’origine, Dries n’avait nullement l’intention d’acheter un Case International 1455 XL. Depuis ses tout débuts, son grand-père avait toujours utilisé des Massey Ferguson et Dries était devenu un inconditionnel de la marque. « En fait, nous recherchions un tracteur de loisirs, pour participer à des concours de tractor pulling et à différentes randonnées en été. » Dries avait d’abord jeté son dévolu sur un Massey Ferguson 2805 américain doté d’un V8 déniché aux Pays-Bas. « Mais nous avons finalement renoncé à l’idée, parce que le tracteur ne marchait pas correctement et que ses papiers n’étaient pas tout à fait en ordre. » Un beau jour, Dries a trouvé un 1455 XL à une dizaine de kilomètres de chez lui. Après un essai, il décidait avec son père de l’acheter. L’engin avait initialement été utilisé par une entreprise agricole allemande avant d’être revendu à une société de terrassement en Belgique. C’est là qu’il était entièrement restauré en 1992 (recevant notamment une boîte de vitesses prévue pour 30 km/h) et utilisé pour les travaux de terrassement. Il allait essentiellement être utilisé pour tracter un niveleur et un tombereau. Chez Dries, il est loin d’être autant sollicité, sauf lors de divers événements de tractor pullling. Il souhaite d’ailleurs l’utiliser plus fréquemment aux champs, mais sans savoir encore exactement dans quel rôle. Gageons toutefois que le spectacle devrait valoir la peine.