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La bineuse Agrivaux Metis| Expérience de Paul-Henri Cossement

Agrivaux Metis est une société qui a été fondée dans les années 2000 par Pol Braine. C’est en 2019, que l’idée de la construction de sa propre machine germe dans la tête du fondateur de l’entreprise. Celui-ci part alors d’une feuille blanche et se base sur l’écoute des utilisateurs et sa propre expérience dans le domaine. Les premiers prototypes ont été construits à partir de 2020.

Productivité, robustesse, simplicité et fiabilité

Ce sont ces quatre caractéristiques qui distinguent les Metis de leurs concurrentes.

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Selon Pol Braine, une bineuse doit tout d’abord être productive pour pouvoir travailler la plus grande surface possible durant les fenêtres météo restreintes. Ainsi, certaines Metis travaillent plus de 800 ha/an.

Ensuite, sa solidité est également un point capital. Une machine robuste garde une bonne valeur de reprise même après un usage très intensif. Pour résister aux nombreuses vibrations, les aciers utilisés sont de qualité supérieure. Après soudure par robot, les METIS sont sablées et métallisées pour ensuite être recouvertes par une couche d’apprêt, suivie de deux couches de peinture thermolaquées. Cela permet d’avoir un très bon rendu et une stabilité visuelle dans le temps.

La simplicité d’utilisation de la bineuse est très importante. Celle-ci est rendue possible grâce à la technologie embarquée sur les machines. Ainsi, celles-ci sont équipées de caméras Cormiers, le fleuron actuel en matière de qualité de guidage grâce, entre autres, aux algorithmes de dernière génération. Les bineuses Agrivaux Metis sont aussi modulaires car des outils de travail du sol peuvent être ajoutés ou changés de position très facilement. Ainsi, une même machine a une plage de travail comprise entre 15 et 90 cm, ce qui lui permet d’améliorer sa polyvalence. “Il n’y a que des boulons à dévisser pour passer d’un inter-rang de 50 cm à un écartement de 45 cm. Des raccords hydrauliques rapides permettent également de simplifier l’opération. Cela ne prend que 20 minutes en moyenne” ajoute Pol Braine.

Facilité des réglages ne nécessitant pas de mètre grâce aux pièces sont graduées

Enfin, la fiabilité se traduit par l’absence de roulements (sauf dans les roues de jauge). Pas de filets dans le châssis de la machine. Cette absence de filetage évite toute intervention en atelier en cas de problème. 

Il n’y a aucun filet dans le châssis de la machine. Agrivaux utilise donc cet ingénieux système de fixation des outils

Deux modèles au catalogue 

Deux modèles caractérisés par un mode de repliage différent sont proposés par Agrivaux Metis.

Le premier est le repliage en V qui permet de limiter l’encombrement routier à 2,75 m. Dans cette configuration, la poutre principale est en deux parties et le translateur est inséparable de la bineuse. C’est ce modèle qui est le plus commercialisé chez les entrepreneurs agricoles.

La seconde configuration de repliage est en trois parties (formant un U). Elle permet d’améliorer la polyvalence de la machine car le translateur (SS300) est alors séparable de la bineuse. Celui-ci peut alors être utilisé indépendamment notamment pour effectuer un semis de précision, une pulvérisation localisée ou du travail de sol en bandes (strip-till). Cela rend également le binage possible lorsque la bineuse est repliée (6 rangs par exemple).

De nombreux équipements disponibles

Tout d’abord, les commandes et la gestion via un réseau CanBus facilitent le câblage électrique de la machine et permet notamment de simplifier les paramétrages et la surveillance lors du fonctionnement. Les bineuses Metis peuvent être guidées par caméra(s), tâteurs, ultrasons ou GPS-RTK. Le « section-contrôle » optionnel assure automatiquement le relevage et l’abaissement des éléments en entrée et en sortie de lignes ainsi que dans les courts tours.

Des disques stabilisateurs hydrauliques permettant de diriger la partie avant du translateur font partie de la réussite de ce concept. Ceux-ci sont disposés spécialement pour donner du cap au translateur qui reste alors dans l’axe du tracteur. Leur objectif est de bien stabiliser la machine pour permettre à la caméra de ne pas devoir corriger les erreurs de positionnement du tracteur. Il en résulte directement la possibilité de travailler à des vitesses plus élevées.

Les disques ne portent pas la bineuse. Ainsi, et grâce aux vérins de report de charge dans les parallélogrammes qui remplacent les ressorts classiques chez les concurrents, le poids de l’ensemble repose sur les roues de jauge ce qui garantit une meilleure pénétration des outils dans les sols. Les Métis sont assez lourdes par rapport à leur concurrentes, ce qui leur permet de pouvoir pénétrer même dans de la terre très compactée par les intempéries. Les vérins de report de charge communiquent entre eux par un circuit d’huile fermé. La pression de chaque élément sur le sol reste donc identique quelle que soit sa position. Une autre particularité des roues de jauge est qu’elles sont tirées et non pas poussées. Cela permet notamment de diminuer l’effort de traction nécessaire. 

Des socs plats sont systématiquement montés sur les Metis car le poids de chaque élément (150 à 200 Kg) garantit la pénétration dans tous les sols. Ils évitent également le buttage et autorisent des vitesses de travail nettement plus importantes. Leur avantage est qu’ils permettent de couper les adventices au collet pour éviter que celles-ci ne repoussent après le binage. De plus, ces socs plats n’ont pas tendance à butter, ce qui évite d’entraîner une nouvelle germination d’adventices. Selon Pol, le secret d’un bon binage est de trancher le collet des adventices plutôt que d’extraire du sol des plantes entières qui reprendront vie si l’humidité apparaît.

Ensuite, des doigts rotatifs de septième génération sont actuellement montés sur les machines d’Agrivaux. Leur but n’est pas l’extraction des adventices dans le rang mais bien la destruction de celles-ci au stade filament. Des petites herses étrilles permettent de venir peaufiner le travail en émiettant les mottes de terre et en aplatissant le terrain.

Un constructeur à qui la concurrence ne fait pas peur

Depuis peu, de grands constructeurs s’approprient une marque de bineuse, pour assurer leur « full line ». Selon Pol, comme une bineuse est une machine très technique, celle-ci a besoin d’être vendue par des vrais spécialistes car ce type de matériel est très spécifique. Agrivaux peut ainsi fournir des machines à la carte, selon les souhaits particuliers des clients. Ainsi, certains concurrents ne proposent que des machines standards qui ne répondent pas toujours aux exigences particulières des utilisateurs. De plus, le fondateur de la marque a le sentiment que les techniques de désherbage mécanique se retrouvent chez les grands constructeurs dont le but principal est de compléter le « full line » proposé. 

Kévin Sousa lors du montage électrique d’une machine dans les ateliers d’Agrvaux
Kévin Sousa lors du montage électrique d’une machine dans les ateliers d’Agrivaux

Avis d’utilisateurs : Paul-Henri Cossement et Dimitri Debouvrie

Paul-Henri Cossement et Dimitri Debouvrie ont une entreprise de travaux agricoles dans la région de Tournai. Ils ont pris possession de leur Métis full-équipée au printemps 2023. Au moment de l’achat, leurs exigences technologiques les ont directement poussés vers Agrivaux. Après une saison d’utilisation durant laquelle ils ont biné betteraves, chicorées, haricots, tournesols, maïs et colza, Paul-Henri est pleinement satisfait de la machine.

Les réglages de la bineuse sont assez simples. La simplicité d’utilisation est aussi très importante car cela permet de mettre rapidement en route un chauffeur non-habitué sur la bineuse. La machine est également facilement modulable au niveau du placement des outils de travail de sol. Le service après-vente de Agrivaux est vraiment très bon et tous les petits défauts ont rapidement pu être corrigés par le constructeur.

Utilisateur Metis Cossement Paul-Henri devant sa machine

Source : Agrivaux