Mathieu De Baere (33) a repris l’exploitation forestière de son père, cette année. Geert De Baere avait fondé l’entreprise il y a 35 ans depuis son activité en tant qu’agriculteur. Afin de remplir les périodes creuses, Geert a commencé la découpe et la vente de bois à brûler. Très vite, des collègues lui ont demandé de couper des arbres chez eux et l’entreprise s’est mise à grandir. Très vite, un premier débardeur fut acheté: un John Deere 548 E.
35 ans d’expérience
Exploitation forestière De Baere peut s’appuyer sur 35 ans d’expérience. Mathieu a grandi parmi les machines et le bois et sait de quoi il parle. On évite les décisions hâtives, on discute des chantier bien à l’avance avec le client et on respecte les accords. Ainsi, l’entreprise reçoit de plus en plus de demande d’entrepreneurs de grands travaux de construction et de constructeurs pour, par exemple, déblayer les terrains industriels.
L’entreprise emploie presque 10 personnes à temps plein, équipe complétée par 4 indépendants en sous-traitance. La jeune équipe se compose de travailleurs passionnés.
De Baere propose un assortiment de travaux forestiers. Le temps de 3 ou 4 entreprises différentes sur 1 chantier est passé. Le client veut une personne de contact et 1 facture.
L’Orient lointain80% du travail chez De Baere provient de l’exportation de bois vers l’Est. Les entreprises de bois chinoises et indiennes sont de grands preneurs du bois dur ou tendre coupé ici. Les troncs sont coupés à longueur de conteneurs et chargés dans les conteneurs pour transport marin. Les troncs trop fins et le bois de cime sont déchiquetés avec l’une des déchiqueteurs Jenz et partent vers l’industrie de panneaux de particules en bois. Une petite partie revient vers les centrales à énergie ou aux presses de granulés. Sur demande du client, les terrains coupés peuvent également être passés à la fraise forestière. Vu que peu de copeaux vont vers le marché énergétique, la fermeture de quelques centrales et le retirement de certificats verts n’a eu que peu d’influence sur les travaux chez De Baere.
Suffisamment de capacité
“Nous avons suffisamment de capacité en terme de déchiquetage et de transport”, raconte Mathieu. Pour le déchiquetage, l’entreprise peut compter sur un CBI Magnum et 2 machines Jenz. Les deux déchiqueteurs Jenz sont sur chenilles, le CBI est conçu comme une remorque. Le débardage se fait avec un John Deere 548E et un Caterpillar 545C ainsi qu’un John Deere 1110D forwarder. Enfin, l’abattage est faite avec un John Deere 1470E et avec une grue à tête d’abattage de 90 cm de diamètres. De plus, l’entreprise dispose de quelques grues sur chenilles pour alimenter les déchiqueteuses et charger les conteneurs. On utilise un Vermeer G9000 pour réduire le bois de débardage et de déchet. “Il nous manque encore la capacité d’abattage”, dit Mathieu. “Il faudra que je recherche une plus grande machine d’abattage, peut être que nous travaillerons à l’américaine avec un grand Tigercat L870c feller-buncher!”
Afin de pouvoir voyager plus rapidement entre les petits chantiers, la flottille de déchiqueteurs sera agrandie avec un Jenz 820, monté sur un camion Volvo 8×8, d’ici début 2016.
De Baere tient toujours compte de marges sur les machines et les camions. “Etre surchargé coûte de l’argent. Si pas en amendes lorsqu’on se fait arrêter, en consommation de carburant ou en usure des pneus, des freins et de la mécanique. Le rendement supplémentaire de quelques tonnes ne vaut pas cela!”
Grand territoire de travail
L’entreprise travaille de Rotterdam au Nord-Pas-de-Calais et de la Côte jusque dans les Ardennes. Ce grand territoire ne peut être géré que si le planning est en ordre. C’est pour cela qu’Evi, l’épouse de Mathieu, est au bureau en permanence. Mathieu, quant à lui, opère l’harvester mais est aussi régulièrement en contact avec le bureau et les clients. Ainsi, on évite les mauvaises surprises pour les clients ou pour les employés. Vu les différentes législations, l’entreprise peut rester à l’œuvre à l’étranger pendant les périodes où l’abattage est interdit en Belgique (chaque année pendant la saison des nids du 1er avril au 1er juillet)/ Les grandes entreprises de panneaux de particules en bois maintiennent eux aussi la grande déchiqueteuse CBI Magnum au travail.
Du temps pour les loisirs
Gérer une entreprise d’exploitation forestière et opérer le harvester soi-même coûte beaucoup de temps. Mais Mathieu aime libérer du temps pour son hobby, le tractorpulling. 3 tracteurs se trouvent dans le hangar, prêt à tirer les remorques l’année prochaine. Un John Deere 4020 et 4230 seront sortis dans la classe Agrisport, tandis qu’un John Deere 4630 est préparé à sortir dans la classe sport. On participera probablement également au Truckpulling d’ici la fin 2016 avec un Volvo FH16.
